dimanche 7 décembre 2008

Coup de coeur...Phragmipedium bessae

Petite entorse à la règle du blog pour cette espèce à mes yeux exceptionnelle...pour le plaisir des yeux donc!

mardi 11 novembre 2008

Laelia fournieri


Il s'agit d'une espèce rupicole blanche souvent traitée comme une variété de Laelia lucasiana. Ces espèces ont en effet un ensemble végétatif qui se ressemble fortement, seule la fleur étant différente. Elles ont une culture identique: retrouvez les détails de la culture de cette espèce dans l'article d'août 2008 consacré à L.lucasiana et dans l'article de 2007 consacré à la culture des Laelias rupicoles.

mardi 21 octobre 2008

Laelia alaorii

Laelia alaorii (photo: Erik Vallé)
Cette espèce appartient clairement à la section Hadrolaelia. Elle possède en effet des veines renflées caractéristiques sur le label (on en compte 5 ici, contre 5 pour L.dayana) et surtout les boutons floraux ne sont pas protégés par un spathe mais directement par la feuille engainante, qui ne s'ouvre que lorsque le bouton grossit suffisamment.

Il s'agit d'une plante miniature, l'ensemble végétatif composé du pseudobulbe surmonté d'une feuille unique ne dépassant pas 8 cm. La plante forme un rhizome qui s'allonge progressivement au fil des années et ne produit que quelques racines (2 à 3 à chaque période de croissance). Ces racines doivent être préservées soigneusement pour obtenir une culture pérènne. Une ou deux fleurs sont produites au sommet du nouveau pseudobulbes. Ces dernières sont relativement grandes pour l'espèce mais ne s'épanouissent pas totalement, ce qui est rare chez les Laelias (seul Laelia virens possède également cette caractéristique, mais celui-ci est nettement moins attractif auprès des amateurs de par ses couleurs fades). La fleur est généralement rose pâle avec des tons roses plus foncés sur la face externe du label et des sépales. Il existe des formes blanches ou presque uniformément blanches (voir photo ci dessus). La gorge est parfois teintée de jaune.
L'espèce se trouve dans la région de Bahia. Elle a été collecté à l'origine par Alaor de Oliveira vers le Rio Salgado. La plante fleuri en octobre au Brésil.

Laelia alaorii se cultive comme les autres espèces de la section Hadrolaelia: ambiance tempérée et forte humidité, avec une luminosité relativement modérée par rapport à la majorité des Laelias.

mardi 30 septembre 2008

Laelia crispa

Cette espèce doit son nom au caractère très ondulé des pièces florales. C'est un des premiers Laelias à avoir été cultivé en Europe, dans les serres de l'Horticultural Society, suite à son acquisition en 1826 par Sir Henry Chamberlain. Elle fleurira dès l'année suivante! Elle fut décrite initialement comme un Cattleya par Lindley avant que l'on s'aperçoive que la fleur comptait 8 pollinies, caractère qui différencie les Laelias des Cattleyas.

L.crispa, qui pousse sur de grands arbres, est fortement exposée à la lumière et aux vents. On la trouve occasionnellement sur des massifs rocheux dans les montagnes, entre 800 et 1000 mètres d'altitude, tant à Rio de Janeiro que dans le Minas Gerais.

La fleur est blanche avec un label pourpre améthyste sur le lobe central terminé par des veines de la même couleur sur fond blanc. La gorge est jaune et veinée de pourpre. Les pièces florales ont tendances à vriller ou sont réfléchies, c'est pourquoi cette espèce est peu utilisée pour les hybridations. Toutefois quelques hybrides ont été crées avec cette espèce. Les hybrides naturels existent: L. wyattiana est un hybride de L. crispa avec L. lobata. Laelia lilacina est un hybride naturel de L. crispa avec L. perrinii.

Cette plante se cultive comme Laelia purpurata, dans un pot d'écorces moyennes auxquelles ont peu ajouter un peu de sphaigne, des billes d'argiles, du liège, du charbon de bois, un peu de pouzzolane ou d'arène granitique... On lui procurera une forte lumière (au moins autant que pour des Cattleyas), une bonne hygrométrie et une athmospère ventilée. Cette plante robuste apprécie les écarts de températures jour/nuit dans une plage comprise entre 12°c et 25°c mais elle supporte occasionellement sans soucis des minima de 8°c et des maxima de 30°c à 35°c.

samedi 27 septembre 2008

Les ORCHIDALIES 2008


1ere édition pour cette exposition-vente d'orchidées organisée dans les jardins de Rospico (Finistère Sud) ou l'on a pu admirer entre autre, ce sublime Laelia pumila var. alba de Colette et Dominique Barthélémy (La Canopée).
Vivement la prochaine édition!!

jeudi 21 août 2008

Laelia lucasiana

Laelia lucasiana (parfois également nommée L. ostermeyeri) est une espèce très attractive par ses couleurs intenses, lumineuses et contrastées. La fleur, plutôt grande pour l'espèce ( 3 à 4 cm de diamètre voir un peu plus comme la fleur en photo ci-dessus qui mesure plus de 5 cm), est de couleur magenta-pourpre pour les sépales et pétales (qui s'éclaircissent près de leur base) tandis que le labelle est jaune d'or avec une tâche pourpre à la base de la gorge. Les sépales mesurent 2,4 cm x 0,8 cm, les pétales sont sensiblement de la même taille (2,2 x 0,75 cm) alors que le labelle, trilobé comme pour de nombreux autres Laelias, mesure 1,4 cm de long comme de large.
On compte jusqu'à 4 fleurs sur une inflorescence de 5-6 cm apparaissant entre octobre et décembre, et souvent entre mai et août dans notre hémisphère. Il existe une forme blanche de l'espèce, que l'on rencontre souvent sous le nom de L. fournieri (voir même L. longipes var.fournieri). Cette espèce à été nommée en l'honneur de J.C.Lucas qui a acquis la plante en 1892.

La plante ne mesure pas plus de 10 cm. Les pseudobulbes courts et de forme variable portent une seule feuille succulente et pointue. L'espèce, adaptée à des conditions environnementales rudes, se trouve sur les affleurements rocheux de diverses régions montagneuses de l'Est du Minas Gerais (Brésil), entre 1400 et 1700 mètres d'altitude. Les plantes sont entourées d'une maigre végétation, ou, le plus souvent, par des lichens qui protègent les racines. Elle subit un fort rayonnement solaire et une période de sécheresse qui peut durer plusieurs mois. En culture, elle peut toutefois refleurir sans avoir été soumise à une longue période fraiche et sèche.
On cultivera l'espèce en petit pot avec le substrat très drainant habituel dédié aux rupicoles (pouzzolane, aqualite, arène granitique, grès, quelques écorces de pin ou des morceaux de chênes liège...) ou bien directement montée sur plaque, comme l'illustre la photo ci-contre, dans une ambiance très lumineuse, bien ventilée et plutôt fraiche (mais la plante supporte périodiquement des températures élevées allant jusqu'à 35° et plus en journée, l'important étant surtout de respecter une grande variation de température entre le jour et la nuit).

dimanche 10 août 2008

Floraison du moment: Laelia xanthina

Laelia xanthina (photo: Érik VALLÉE)
Cette espèce a une morphologie relativement proche de L. purpurata, la plus célèbre des Laelias brésiliens: la plante est robuste, de 30 cm de haut (parfois plus) avec un pseudobulbe claviforme et une feuille unique charnue et dure. Pourtant, les aires de répartition de ces deux espèces ne se chevauchent pas et leur biotope est un peu différent: Laelia purpurata pousse sur la cote en périphérie de Rio de Janeiro, au somment des arbres, sur les collines rocheuses ou dans les zones marécageuses tandis que L. xanthina se trouve également en zone cotière mais plus au Nord, en remontant vers Bahia, dans les forêts fortement ombrées de faible altitude (400-800 mètres).
Laelia xanthina (n°2)

Les fleurs, entre 4 et 6 boutons par hampe, sont également nettement plus petites que pour Laelia purpurata, puisqu'elles atteignent de 7 à 9 cm. Les sépales et pétales présentent une couleur jaune clair tirant parfois sur le vert. Les sépales sont un peu plus larges et plats que les pétales qui sont souvent nettement réfléchis. Le labelle est plus ou moins ondulé, jaune à sa base et blanc à l'extrémité. Ce labelle présente 3 à 5 veines pourpres rouges parfois nettement visibles et ramifiées vers l'extrémité, parfois quasiment invisibles. Les lobes médians ne recouvent pas totalement la colonne.
Laelia xanthina (n°1)
Cette espèce se cultive comme Laelia purpurata, avec toutefois une exposition lumineuse plus modérée. La culture en pot d'écorces moyennes avec un peu de sphaigne donne un bon résultat mais il est possible de la cultiver également sur plaque de liège.

jeudi 31 juillet 2008

Galerie: Laelia sanguiloba


Voir l'article traitant de l'espèce, publié en juillet 2007.

lundi 21 juillet 2008

Laelia bradei, petite mais "costaude"

Laelia bradei (ou sophronitis bradei) est un Laelia rupicole dont l'aire de distribution est réduite, à proximité de la ville de Diamantina, au Brésil. Pour mémoire, tous les Laelias rupicoles sont originaires de ce pays, et la majorité des Laelias rupicoles "jaunes" se trouvent autour de Diamantina. On trouve ainsi dans cette région les Laelia bradei, itambana, esalqueana et briegeri. D'autres Laelias rupicoles les accompagnent: L. rupestris et L. duveenii, aux fleurs roses et L. angereri, aux fleurs oranges. L. bradei pousse en semi-altitude, vers 1200 -1300 mètres. Il doit son nom à A.C.Brade qui a collecté le specimen type.
C'est le plus petit des "rupicoles aux fleurs jaunes" mais ses fleurs sont relativement grandes pour l'espèce. Les pseudobulbes font 2 à 4 centimètres, et pseudobulbe et feuille ne dépassent guère 8 centimètres sauf en culture, si le sujet ne profite pas d'une exposition lumineuse suffisante.
Les fleurs, de 2,5 cm environ, ont un sépale dorsal et des pétales de 4 x 16 mm. Le label mesure 11 mm de longueur et le lobe médian est légèrement ondulé. La hampe florale produit 2 à 4 fleurs, et parfois 6.
L'espèce fleurie en été dans son milieu naturel, soit entre décembre et février. La couleur des fleurs peut varier de jaune crème à jaune d'or avec la base du label ("le fond de la gorge") nettement orangé ce qui est caractéristique.

L'espèce pousse dans un milieu très pauvre, seuls les lichens l'accompagnent dans les artefacts des affleurements rocheux. La photo (source: greg Allikas) d'un sujet prise dans son milieu naturel illustre la rudesse du biotope auquel l'espèce s'est adaptée et qui explique la morphologie des pseudobulbes (courts) et des feuilles (courtes, épaisses et "coriaces").
Pour connaître ses conditions de culture, se reporter à l'article consacré à l'écologie et la culture des Laelias rupicoles publié en 2007.

jeudi 10 juillet 2008

Laelia dayana

Laelia dayana fait partie du sous genre Crispae qui comprend 4 sections. Cette espèce compte parmis les 5 de la section Hadrolaelia, avec L.alaori, L.jongheana, L. spectabilis et L. pumila. Certains auteurs distinguent également L.praestans comme une autre espèce de la section Hadrolaelia, même si elle est très proche de L.pumila. Toutes ces espèces feraient désormais partie du genre Sophronitis.

Cette plante a été importée par hazard dans un lot de Laelia pumila par Boxall et cultivée pour la première fois à Tottenham dans les serres de John Day. Elle fut décrite par Reinchenbach en 1876 qui lui donna son nom en hommage à son confrère.

L'aire de distibution de cette espèce est relativement réduite. La zone se trouve au Nord-est de Rio de Janeiro, grossièrement entre Guapimirim et S.Fidelis (Organ Mountains - Minas Gerais). Son habitat correspond à la forêt tropicale, en altitude modérée, comprise entre 500 et 1000 mètres. Les arbres qui l'abritent induisent une lumière relativement modérée et un niveau d'humidité élevé. Toutefois, dans certaines conditions géographiques, et notamment aux plus hautes altitudes où l'on trouve l'espèce, les plantes peuvent être exposées bien davantage à la lumière, dans des conditions plus fraîches mais toujours nettement humides.


(Photo Serra dos Orgaos, entre Guapimirin et Teresopolis : source Michael Ende)


La plante est compacte, forme une feuille unique à l'extrémité d'un court pseudobulbe quasiment cylindrique. La fleur se développe en même temps que la feuille et le bouton floral est protégé par cette jeune feuille qui forme une gaine provisoire avant l'épanouissement. La fleur est relativement grande par rapport à la plante (5 à 7 cm). Le specimen type a une fleur rose avec des pétales et sépales très souvent réfléchis, ce qui pénalise cette espèce sur le plan esthétique. Pourtant lorsque les pièces florales sont assez aplaties, cette espèce est un bijou grâce à la qualité remarquable de son labelle d'un rose-pourpre relativement soutenu et marqué de veines en relief dans la gorge (on en compte entre 5 et 7), lesquelles sont caractéristiques de l'espèce dans la section Hadrolaelia. Il existe également une variété alba, rare, et une variété coerulea devenue relativement bien distribuée dans les collections des amateurs de "bleu".

Laelia dayana coerulea, source: orchidorama.free.fr
Cette plante se cultive de préférence montée sur plaque, à condition de lui fournir une bonne hygrométrie, ou dans un pot avec un substrat à base d'écorces moyennes à grosses où peuvent être ajoutés billes d'argile, mousse expansée, sphaigne en petite quantité, charbon.... selon les recettes de chacun. Elle doit être dans une ambiance ventilée et une lumière moyenne à assez vive. Elle est tolérante pour les températures, on évitera de l'exposer trop longtemps à des températures inférieures à 12°c.

mercredi 9 juillet 2008

Galerie: Laelia purpurata

Puisque c'est l'époque de leur floraison (mai-juin dans l'hémisphère Nord), voici quelques Laelia purpurata. De part la multitude des variétés de couleurs, il est difficile de nommer toutes ces variétés. Certaines sont toutefois célèbres, recherchées et facilement identifiables. Retrouvez cette classification sur le lien suivant:

http://www.orquidariocarlosgomes.com/textos/L_purpurata_Classificacao.htm

Pour leur conditions de culture, voir l'article qui leur a été consacré en 2007.


Laelia purpurata var.werkhauseri (n°1, en haut)


Laelia purpurata var. canhanduba (n°2, ci dessous)



Laelia purpurata n°3 ci-contre


Laelia purpurata variété de type mandayana (n°4) ci-dessous














Laelia purpurata n°5





Laelia purpurata n°6





Laelia purpurata var alba n°7














Laelia purpurata n°8
Laelia purpurata n°9

jeudi 12 juin 2008

Laelia kleberi: un rupicole "classieux"


...comme aurait dit le grand Serge.

Laelia kleberi a été décrit par Miranda en 2005 sous le nom Hoffmansegella kleberi. Il semble qu'il faille le considérer comme faisant partie du genre Sophronitis (Kew). On le trouve comme presque tous les autres rupicoles dans l'état de Minas Gerais, au Brésil, dans la Serra Espinhaço, au Sud de la Diamentina (chaîne montagneuse). Il pousse à plus de 1000 mètres d'altitude.


La plante ressemble fortement à Laelia bradei mais les couleurs offrent un panel impressionnant comme le montre la photo ci-contre, ce qui procure un intérêt particulier à cette espèce.

Cette espèce se cultive comme les autres Laelias rupicoles, en petit pot de terre cuite de préférence, dans un substrat minéral sèchant rapidement.

(photos 2 et 3: flikr.com)Laelia kleberi, spécimen aux couleurs jaunes pâles.

dimanche 3 février 2008

Floraison du moment: Laelia furfuracea

Cette espèce découverte en 1832 par Count Karwinsky, introduite en cuture en 1838 à Birmingham, a été décrite en 1839 par John Lindley dans le Botanical Register. Elle doit son nom aux écailles marron-noires sur l'ovaire, dont la fonction n'est pas déterminée. Son biotope correspond aux massifs montagneux d'Oaxaca, dans le sud du Mexique, à équi-distance entre Mexico et le Guatemala.

Les plantes poussent sur l'écorce rugueuse des chênes à des altitudes particulièrement élévées, comprises entre 2 100 et 3 000 mètres soit pratiquement jusqu'au sommet des montagnes! Dans cette région, au dessus de 2 000 mètres les conditions climatiques sont rudes et très contrastées. La ville de Mexico, relativement proche d'Oaxaca, et situé à 2 300 mètres, est une référence climatique acceptable pour appréhender les conditions du biotope adaptées au développement de Laelia furfuracea. La ville de Mexico reçoit 5 millimètres de pluies en février et 300 millimètres de pluies en juillet pour 600 à 1 000 mm de précipitations annuelles. Il existe donc une saison humide (juin à mi-octobre) et une saison "sèche" le reste de l'année, ou il pleut peu. Les températures moyennes quotidiennes hautes et basses pour le mois de mai (le plus chaud) sont de 26°C et 12°C. Les moyennes quotidiennes hautes et basses pour le mois de janvier (le plus froid) sont de 19°C et
6°C.

Laelia furfuracea est classée dans la section Podolaelia, en compagnie des autres Laelia d'Amérique Centrale (anceps, albida, gouldiana, autumnalis, rubescens...). C'est une plante plutôt petite, avec des pseudobulbes de 3 à 5 cm, ovoïdes-oblongs (proche de la forme de poire) qui se rident longitudinalement quand ils veillissent. Ils portent une feuille lancéolée de 5 à 12 cm de longueur. 1 à 3 fleurs relativement grandes pour la plante (7 à 9 cm) exhalent un parfum agréable, sur une hampe relativement courte (25-35 cm) par rapport aux autres espèces de la section Podolaelia. La couleur des fleurs va du blanc pur au rose pourpre mais est généralement rose. La colonne est rose pale et blanche à la base. La floraison dure environ 3 semaines.

Laelia furfuracea, réputée délicate à maintenir à long terme, se cultive montée sur plaque de liège ou en pot dans un compost très drainant composé de morceaux de chène liège, complété par d'autres matériaux suffisament drainants (billes d'argile, polystyrène...), dans une forte lumière, avec des arrosages copieux agrémentés d'engrais en période de croissance. N'oublions pas d'assurer une bonne ventilation avec ces arrosages. Comme dans son milieu naturel, la plante est ensuite laissée au frais, avec très peu d'arrosages (le taux d'humidité restera alors élevé pour éviter le déssèchement).
Laelia furfuracea s'hybride naturellement avec L.speciosa pour donner Laelia venusta et avec L.albida pour donner Laelia leucoptera.