vendredi 10 juillet 2009

Laelia milleri

Sans aucun doute l'un des plus beau laelias rupicoles avec L.kleberi et L.lucasiana, mais ce n'est qu'une question de goûts...c'est sans doute aussi l'un des plus difficiles à trouver car s'il est relativement souvent présent dans les listes des producteurs, il s'agit assez rarement du milleri, et bien souvent du L.flava...sauf à obtenir une division d'un collègue, la déception est souvent le lot à payer avant de savourer une floraison de milleri...(Photo ci dessus: Eric Vallée)

Laelia milleri se caractérise par un pseudobulbe court, trappu, avec une forme en cône tronqué au sommet, assez caractéristique. Ce pseudobulbe porte une feuille unique, charnue, colorée de marron sur la face inférieure, pouvant atteindre une dizaine de centimètres. Cette feuille forme un angle nettement prononcé, à la manière de Laelia rubescens. La forme du pseudobulbe et l'angle de la feuille sont deux critères associés qui peuvent permettre à l'amateur de distinguer un Laelia milleri d'un autre rupicole du "complexe flava" lorsqu'il ne dispose pas de spécimen en fleur.

La fleur est d'une couleur splendide et explore une large palette de rouges, tout en nuances, allant du jaune/orange au rouge intense, de 3-4 cm de diamètre. La hampe florale, qui se forme au printemps à nos latitudes pour fleurir avant l'été, peut porter jusqu'à 10-12 fleurs qui s'ouvrent sucessivement mais dans un court délai qui permet de profiter d'une floraison spectaculaire malgré la taille relativement modeste des pièces florales.
L'espèce est endémique d'un petit territoire du Minas Gerais, au sud ouest de Belo Horizonte, dans des massifs rocheux qui font l'objet d'exploitation minière pour leur richesse en fer. Cette activité menace d'ailleurs la pérénité de certains Laelias rupicoles, et particulièrement L.milleri, laquelle est proche de l'extinction. (Photo ci dessous: exploitation du minerai de fer au Brésil, source orchidworks.com). Dans son milieu naturel, à une altitude de 800 à 1300 mètres, la plante profite de la protection d'une végétation adaptée aux conditions climatiques assez rudes (vellozia, cactées et autres xérophytes...) Cette espèce se cultive dans de petits pots de terre cuite comprenant un substrat essentiellement minéral constitué de roches acides de type granit (l'arène granitique, la pouzzolanne sont des substrats bien adaptés). Les amateurs se doivent de reproduire cette espèce en produisant des capsules de graines qui permettront de procéder à des semis in vitro afin de participer à la conservation de cette espèce qui dépend pour partie des collections privées.

samedi 23 mai 2009

Laelia X: chronique d'une naissance annoncée

Laelia lobata x perrinii coerulea

En novembre 2005, je me prenais à jouer les entremeteurs pour pousser Laelia perrinii coerulea dans les bras de Laelia lobata. Il ne tarda pas avant de voir cette dernière faner et former une magnifique capsule porteuse de tous mes espoirs...
Les graines formées dans la capsule furent expédiées à Monsieur D. Avec la complicité de ce Monsieur D, qui fit tout le travail pour moi, les graines formées dans la capsule furent mises en culture et se développèrent rapidement dans leurs flacons. En octobre 2006, elles avaient germées et à la fin de l'année 2006 elles avaient déjà subit un 1er repiquage, toujours dans des flacons stériles, suite à l'apparition des premières chtites feuilles...




En janvier 2007, les feuilles faisaient 1 petit centimètre. Fin 2007, les premières plantules étaient sorties de flacon par Monsieur D. Une grosse brassée de plantules fraichement sorties de flacon arriva à la maison au printemps 2008. Elles furent aussitôt repiquées dans un bac commun avec écorces fines et sphaignes....
Depuis, les jeunes Laelia X poussent à vitesse Grand V. Elles atteignent 10 à 12 cm en cette fin de printemps 2009...et les plus belles font une vingtaine de centimètre...

vendredi 22 mai 2009

Laelia reginae

Cette espèce est une petite orchidée rupicole que l'on trouve près de Belo horizonte (serra da Moeda), à une altitude généralement comprise entre 1200 à 1700 mètres, et qui a été décrite en 1975 par Pabst. Très compacte, elle présente des pseudobulbes coniques de 2 à 3,5 cm de haut au sommet desquels nous trouvons une feuille unique, succulente, de 3 à 4 cm de haut et 1,6 cm de large. La hampe également très courte porte généralement une à deux fleurs de 2 centimètres de diamètre environ. La couleur des pièces florales varie du blanc au rose, mais le lobe médian du label, aux bords franchement ondulés est toujours jaune, et rappelle que cette espèce est proche de Laelia lucasiana. La fleur s'épanouie au mois de mai dans l'hémisphère Nord.

Cette espèce se cultive montée sur plaque de liège ou dans un petit pot, en terre cuite de préférence, dans un substrat spécifique aux rupicoles, essentiellement minéral.

mercredi 25 mars 2009

Laelia angereri

(photo: Laurent Lambert)

Cette espèce remarquable, de la section Parviflorae, fut découverte en 1971 dans la Serra do Mané Pinheiro (region de Diamantina) par Ernesto angerer, à une altitude de 1000 à 1200 mètres. Son aire de distribution est très réduite (voir carte, d'après Miranda). Pabst en fit ensuite la description botanique (1975). Elles se dévellopent parmis de grands buissons sur les falaises des gorges de cours d'eau, ce qui les rend difficile à trouver. On la rencontre souvent en compagnie de Laelia rupestris, avec laquelle elle se croise pour donner un hybride nommé Laelia x hispidula.


Il s'agit d'une très grande espèce pour un Laelia rupicole. La symétrie des dimensions des différentes pièces de la plantes sont également particulier. Dans son milieu naturel, les pseudobulbes atteignent en effet 35 cm, l'unique feuille atteint 30 cm et la hampe florale 30 à 35 cm. Lorsqu'elles se trouvent en situation fortement exposée au soleil, les plantes sont alors plus compactes. La feuille est verte foncé avec les bords rouges.

On compte jusqu'à une quinzaine de fleurs 15 par hampe florale, regroupées au sommet de cette hampe. La fleur reste épanouïe assez longtemps (1 mois d'après L.Lambert), au cours de l'été dans l'hémisphère Sud (juillet-septembre) . Elles arborent un splendide orange tirant sur le rouge brique, et les sepales peuvent présenter une zone très clair à leur base. Les sépales sont légèrement plus longs (15-22 mm) que le sépale dorsale (14- 22 mm) mais leur largeur est identique (4,5 mm). La gorge du label est marquée de veines parcourant sa surface jaune pâle.


Pour sa culture ce Laelia à besoin d'un substrat essentiellement minéral (voir l'article écologie et culture des Laelias rupicoles - 2007). Elle sera fortement exposée à la lumière, dans une ambiance tempérée fraîche avec una forte amplitude entre les températures diurne et nocture. Ces conditions sont faciles à reproduire en serre, plus délicates à offrir à l'intérieur d'un logement. Pourtant, une floraison remarquable peut être obtenue en cultivant la plante "en maison"


Laurent Lambert, que je remercie d'avoir bien voulu participer à cet article, possède un spécimen dont la floraison est illustrée par la photo ci dessus,. Il la cultive à New York dans les conditions dont il témoigne ci après.
HIVER: Fenêtre orientée plein sud, moyenne 5 heures de soleil direct en hiver par jour. Un complément est apporté par des éclairages LED pendant 10 heures. La pièce dans laquelle elle pousse n'est pas chauffée et la proximité de la plante à la fenêtre offre des températures hivernales de 15°C la nuit et de 20°C le jour en moyenne. L'humidité avoisine 60% la nuit et 50% minimum le jour en hiver.

ETE: La plante est sortie pendant l'été sur un balcon depuis fin Mai jusqu'a fin Août avec alternance de plein soleil et d' ombrage (protégée par intervalles par un arbre directement en face de la fenêtre). Les température l'été varient entre 26-29 (je la rentre si les températures passent les 30C) le jour et 17-21 la nuit. Trop de soleil peut bruler et tuer les nouvelles pousses (c'est déja arrivé!) elle est plus sensible que les petites rupicoles au trop plein de soleil. L'humidité est très elevée en été et peu facilement se maintenir dans les 70%.

New York City est un climat continental humide.

Je procède à l'arrosage une fois par semaine en moyenne, avec un apport d'engrais une fois sur 4 arrosages. L'engrais est de type 20-10-20 lorsque la plante produit de nouvelles pousses pendant l'été, et 0-50-30 une fois que les nouvelles pousses sont matures pour accroitre la floraison.

Elle est installée dans un pot "Aircone" en plastique, conçu pour une bonne aération des racines.Le substrat comprend de la roche volcanique (pouzzolane?) au fond du pot avec un petit peu de sphaigne hachée et le reste est rempli avec des billes d'argile de taille moyenne.

Laelia angereri: détail de la fleur (photo: L.Lambert)

dimanche 7 décembre 2008

Coup de coeur...Phragmipedium bessae

Petite entorse à la règle du blog pour cette espèce à mes yeux exceptionnelle...pour le plaisir des yeux donc!

mardi 11 novembre 2008

Laelia fournieri


Il s'agit d'une espèce rupicole blanche souvent traitée comme une variété de Laelia lucasiana. Ces espèces ont en effet un ensemble végétatif qui se ressemble fortement, seule la fleur étant différente. Elles ont une culture identique: retrouvez les détails de la culture de cette espèce dans l'article d'août 2008 consacré à L.lucasiana et dans l'article de 2007 consacré à la culture des Laelias rupicoles.