samedi 30 juin 2007

Écologie et culture des Laelias rupicoles

Laelia kleberi


De nombreux Laelias sont rupicoles, c'est à dire qu'ils poussent à même la roche, dans des crevasses ou des fissures de blocs, ou encore dans des éboullis plus ou moins grossiers. Ces milieux pauvres où la végétation est rare, se trouvent en altitude. Les conditions sont rudes: l'ensoleillement est généralement fort, même si certaines espèces trouvent ombrage près de petits buissons, l'ambiance est souvent sèche car les vents évaporent rapidement l'eau fournie par les averses. Les brumes offrent malgré tout un peu d'humidité. Pour prospérer dans ses conditions, les plantes ont une morphologie spécifique: elles sont compactes et plutôt trappues, les feuilles sont généralement courtes, épaisses et dures pour stocker l'humidité et constituer des réserves. Pour assurer leur reproduction la tige florale peut être longue. Leurs racines sont protégées dans les failles ou elles captent mieux l'humidité, et souvent par des lichens. Les fleurs des Laelias rupicoles sont généralement jaune ou rose/mauve.


La culture des Laelias rupicoles nécessite de répondre au mieux à leurs exigences écologiques. Il est nécessaire de leur fournir une lumière forte toute l'année. Dans une lumière insiffusante, elles ne fleuriront pas, leur croissance sera faible. La plante pourra alors se "transformer", allongeant ses pseudobulbes et ses feuilles pour rechercher l'ensoleillement.


Laelia sanguiloba


Ces plantes aiment les grands écarts de températures. Elles ont besoin de nuits fraîches (10 à 13°c) et d'une ambiance tempérée chaude en journée, de 20 à 30°c, et peuvent supporter davantage à condition d'une bonne ventilation. On comprend que ces plantes soient un peu délicates à bien cultiver dans une serre à vocation généraliste, donc très tempérée, en véranda ou, à plus forte raison, en maison.



L'arrosage êst également délicat car il dépend de plusieurs facteurs, dont la nature du substrat. Cultivées en pot de graviers, un à deux arrosages par semaine suffisent. Si les plantes sont montées sur plaques de liège, l'arrosage sera plus régulier. Les arrosages doivent être copieux pendant la période de croissance et parcimonieux ensuite pendant plusieurs mois jusqu'à la prochaine pousse. On peut alors se contenter de brumiser les plantes pendant cette période. L'engrais sera ajouté régulièrement à l'eau pendant la période de croissance et plus rarement par la suite. Certaines espèces poussent dans des massifs rocheux riches en minerais, notamment en fer. On peut ajouter dans l'eau des minéraux, notamment du fer soluble, une à trois fois par an, pour éviter les carences.

Le substrat est également un sujet essentiel. Il doit être très drainant. On pourra fabriqué un mélange comprenant de la pouzzolane, de l'aqualit (rayon aquariophilie) et de l'arène granitique. On peut y ajouter des morceaux de chêne liège, quelques écorces de pin qui, isolées parmis les roches, sècheront rapidement, un peu de terreau de feuilles de chênes, ou quelques lichens en surface (idée de Michel Vallée, qui l'expérimente...). Les plantes peuvent également être montées sur plaques d'écorces de liège ou de fougères arborescentes.
Bonne culture!!

vendredi 29 juin 2007

culture de Laelia purpurata


1-Lumière: Je cultive mes L.purpurata en serre avec beaucoup de lumière, pleine lumière, donc plein soleil (quand il y en a, climat breton, a prendre en compte pour les autres zones climatiques qui nécessitent d'adapter en conséquence les modes de culture), de mi septembre à fin avril, blanc d'espagne sur la serre en mai et paillage sur un pan de toit de juin à mi septembre. L'été, ils ont donc le soleil direct seulement le matin avant 10h et en fin d'après midi (16/17h).

L'hygrométrie est généralement comprise entre 70 et 80%, elle monte après les arrosages et je la laisse redescendre jusqu'a 50% parfois. Les brulures sont quasiment inexistantes, par contre le feuillage est vert clair tirant un peu sur le jaune, obtenir cette couleur de feuillage est un gage de réussite pour la floraison. la plante brulerait peut être si elle était soumise brusquement à ces fortes expositions. Jamais de sorties à l'extérieur à ce jour même si rien ne l'empêche, la serre est de toute facon grande ouverte nuit et jour de fin mai à fin septembre.


Laelia purpurata var.anelata (photo: Érik)




2-Températures: Les températures minimales idéales sont 12 à 15°c l'hiver, pour le reste c'est le soleil et la nature qui décident. Ils supportent 35 a 40°c à condition de leur offrir une forte hygrométrie (80% ou +) et une bonne ventilation. Il y a souvent plus de 10°c entre le jour et la nuit, sauf en plein hiver ou l'on oscille généralement entre 5°c et 8°c d'amplitude journalière. Je laisse de temps en temps descendre la temp à 8-10°c lorsque les substrats sont bien secs mais si ça dure trop la croissance et la floraison ne seront pas bonnes.


3-Arrosage: J'arrose toute l'année à l'eau de pluie. L'eau est chauffée à 20°c l'hiver avant d'arroser. Il n'y a pas de période de repos. Un arrosage par semaine l'hiver, je laisse la plante sècher avant d'arroser à nouveau, les pseudobulbes peuvent se rider très légèrement. Deux arrosages par semaine du printemps à l'automne (avril à sept/oct) voir 3 en plein été, apport d'engrais toute l'année 1 arrosage sur 2. Privilégier l'engrais floraison avant l'hiver (oct) et à la sorite de l'hiver (mars-avril).


4-Substrat: mélange à base d'écorces de pin moyennes à grosses (calibre 25/40 ) pour plus de la moitié, disons 60% du volume, et le reste équitablement réparti entre polystyrène, sphaigne et billes d'argile. Le substrat peut être bien différent, ce n'est pas un facteur très important par rapport aux 3 précédents.




Laelia purpurata var.werkhauseri ( Photo: thierry B.)
Voila ma recette qui n'a pas valeur de référence.