jeudi 31 juillet 2008

Galerie: Laelia sanguiloba


Voir l'article traitant de l'espèce, publié en juillet 2007.

lundi 21 juillet 2008

Laelia bradei, petite mais "costaude"

Laelia bradei (ou sophronitis bradei) est un Laelia rupicole dont l'aire de distribution est réduite, à proximité de la ville de Diamantina, au Brésil. Pour mémoire, tous les Laelias rupicoles sont originaires de ce pays, et la majorité des Laelias rupicoles "jaunes" se trouvent autour de Diamantina. On trouve ainsi dans cette région les Laelia bradei, itambana, esalqueana et briegeri. D'autres Laelias rupicoles les accompagnent: L. rupestris et L. duveenii, aux fleurs roses et L. angereri, aux fleurs oranges. L. bradei pousse en semi-altitude, vers 1200 -1300 mètres. Il doit son nom à A.C.Brade qui a collecté le specimen type.
C'est le plus petit des "rupicoles aux fleurs jaunes" mais ses fleurs sont relativement grandes pour l'espèce. Les pseudobulbes font 2 à 4 centimètres, et pseudobulbe et feuille ne dépassent guère 8 centimètres sauf en culture, si le sujet ne profite pas d'une exposition lumineuse suffisante.
Les fleurs, de 2,5 cm environ, ont un sépale dorsal et des pétales de 4 x 16 mm. Le label mesure 11 mm de longueur et le lobe médian est légèrement ondulé. La hampe florale produit 2 à 4 fleurs, et parfois 6.
L'espèce fleurie en été dans son milieu naturel, soit entre décembre et février. La couleur des fleurs peut varier de jaune crème à jaune d'or avec la base du label ("le fond de la gorge") nettement orangé ce qui est caractéristique.

L'espèce pousse dans un milieu très pauvre, seuls les lichens l'accompagnent dans les artefacts des affleurements rocheux. La photo (source: greg Allikas) d'un sujet prise dans son milieu naturel illustre la rudesse du biotope auquel l'espèce s'est adaptée et qui explique la morphologie des pseudobulbes (courts) et des feuilles (courtes, épaisses et "coriaces").
Pour connaître ses conditions de culture, se reporter à l'article consacré à l'écologie et la culture des Laelias rupicoles publié en 2007.

jeudi 10 juillet 2008

Laelia dayana

Laelia dayana fait partie du sous genre Crispae qui comprend 4 sections. Cette espèce compte parmis les 5 de la section Hadrolaelia, avec L.alaori, L.jongheana, L. spectabilis et L. pumila. Certains auteurs distinguent également L.praestans comme une autre espèce de la section Hadrolaelia, même si elle est très proche de L.pumila. Toutes ces espèces feraient désormais partie du genre Sophronitis.

Cette plante a été importée par hazard dans un lot de Laelia pumila par Boxall et cultivée pour la première fois à Tottenham dans les serres de John Day. Elle fut décrite par Reinchenbach en 1876 qui lui donna son nom en hommage à son confrère.

L'aire de distibution de cette espèce est relativement réduite. La zone se trouve au Nord-est de Rio de Janeiro, grossièrement entre Guapimirim et S.Fidelis (Organ Mountains - Minas Gerais). Son habitat correspond à la forêt tropicale, en altitude modérée, comprise entre 500 et 1000 mètres. Les arbres qui l'abritent induisent une lumière relativement modérée et un niveau d'humidité élevé. Toutefois, dans certaines conditions géographiques, et notamment aux plus hautes altitudes où l'on trouve l'espèce, les plantes peuvent être exposées bien davantage à la lumière, dans des conditions plus fraîches mais toujours nettement humides.


(Photo Serra dos Orgaos, entre Guapimirin et Teresopolis : source Michael Ende)


La plante est compacte, forme une feuille unique à l'extrémité d'un court pseudobulbe quasiment cylindrique. La fleur se développe en même temps que la feuille et le bouton floral est protégé par cette jeune feuille qui forme une gaine provisoire avant l'épanouissement. La fleur est relativement grande par rapport à la plante (5 à 7 cm). Le specimen type a une fleur rose avec des pétales et sépales très souvent réfléchis, ce qui pénalise cette espèce sur le plan esthétique. Pourtant lorsque les pièces florales sont assez aplaties, cette espèce est un bijou grâce à la qualité remarquable de son labelle d'un rose-pourpre relativement soutenu et marqué de veines en relief dans la gorge (on en compte entre 5 et 7), lesquelles sont caractéristiques de l'espèce dans la section Hadrolaelia. Il existe également une variété alba, rare, et une variété coerulea devenue relativement bien distribuée dans les collections des amateurs de "bleu".

Laelia dayana coerulea, source: orchidorama.free.fr
Cette plante se cultive de préférence montée sur plaque, à condition de lui fournir une bonne hygrométrie, ou dans un pot avec un substrat à base d'écorces moyennes à grosses où peuvent être ajoutés billes d'argile, mousse expansée, sphaigne en petite quantité, charbon.... selon les recettes de chacun. Elle doit être dans une ambiance ventilée et une lumière moyenne à assez vive. Elle est tolérante pour les températures, on évitera de l'exposer trop longtemps à des températures inférieures à 12°c.

mercredi 9 juillet 2008

Galerie: Laelia purpurata

Puisque c'est l'époque de leur floraison (mai-juin dans l'hémisphère Nord), voici quelques Laelia purpurata. De part la multitude des variétés de couleurs, il est difficile de nommer toutes ces variétés. Certaines sont toutefois célèbres, recherchées et facilement identifiables. Retrouvez cette classification sur le lien suivant:

http://www.orquidariocarlosgomes.com/textos/L_purpurata_Classificacao.htm

Pour leur conditions de culture, voir l'article qui leur a été consacré en 2007.


Laelia purpurata var.werkhauseri (n°1, en haut)


Laelia purpurata var. canhanduba (n°2, ci dessous)



Laelia purpurata n°3 ci-contre


Laelia purpurata variété de type mandayana (n°4) ci-dessous














Laelia purpurata n°5





Laelia purpurata n°6





Laelia purpurata var alba n°7














Laelia purpurata n°8
Laelia purpurata n°9

jeudi 12 juin 2008

Laelia kleberi: un rupicole "classieux"


...comme aurait dit le grand Serge.

Laelia kleberi a été décrit par Miranda en 2005 sous le nom Hoffmansegella kleberi. Il semble qu'il faille le considérer comme faisant partie du genre Sophronitis (Kew). On le trouve comme presque tous les autres rupicoles dans l'état de Minas Gerais, au Brésil, dans la Serra Espinhaço, au Sud de la Diamentina (chaîne montagneuse). Il pousse à plus de 1000 mètres d'altitude.


La plante ressemble fortement à Laelia bradei mais les couleurs offrent un panel impressionnant comme le montre la photo ci-contre, ce qui procure un intérêt particulier à cette espèce.

Cette espèce se cultive comme les autres Laelias rupicoles, en petit pot de terre cuite de préférence, dans un substrat minéral sèchant rapidement.

(photos 2 et 3: flikr.com)Laelia kleberi, spécimen aux couleurs jaunes pâles.

dimanche 3 février 2008

Floraison du moment: Laelia furfuracea

Cette espèce découverte en 1832 par Count Karwinsky, introduite en cuture en 1838 à Birmingham, a été décrite en 1839 par John Lindley dans le Botanical Register. Elle doit son nom aux écailles marron-noires sur l'ovaire, dont la fonction n'est pas déterminée. Son biotope correspond aux massifs montagneux d'Oaxaca, dans le sud du Mexique, à équi-distance entre Mexico et le Guatemala.

Les plantes poussent sur l'écorce rugueuse des chênes à des altitudes particulièrement élévées, comprises entre 2 100 et 3 000 mètres soit pratiquement jusqu'au sommet des montagnes! Dans cette région, au dessus de 2 000 mètres les conditions climatiques sont rudes et très contrastées. La ville de Mexico, relativement proche d'Oaxaca, et situé à 2 300 mètres, est une référence climatique acceptable pour appréhender les conditions du biotope adaptées au développement de Laelia furfuracea. La ville de Mexico reçoit 5 millimètres de pluies en février et 300 millimètres de pluies en juillet pour 600 à 1 000 mm de précipitations annuelles. Il existe donc une saison humide (juin à mi-octobre) et une saison "sèche" le reste de l'année, ou il pleut peu. Les températures moyennes quotidiennes hautes et basses pour le mois de mai (le plus chaud) sont de 26°C et 12°C. Les moyennes quotidiennes hautes et basses pour le mois de janvier (le plus froid) sont de 19°C et
6°C.

Laelia furfuracea est classée dans la section Podolaelia, en compagnie des autres Laelia d'Amérique Centrale (anceps, albida, gouldiana, autumnalis, rubescens...). C'est une plante plutôt petite, avec des pseudobulbes de 3 à 5 cm, ovoïdes-oblongs (proche de la forme de poire) qui se rident longitudinalement quand ils veillissent. Ils portent une feuille lancéolée de 5 à 12 cm de longueur. 1 à 3 fleurs relativement grandes pour la plante (7 à 9 cm) exhalent un parfum agréable, sur une hampe relativement courte (25-35 cm) par rapport aux autres espèces de la section Podolaelia. La couleur des fleurs va du blanc pur au rose pourpre mais est généralement rose. La colonne est rose pale et blanche à la base. La floraison dure environ 3 semaines.

Laelia furfuracea, réputée délicate à maintenir à long terme, se cultive montée sur plaque de liège ou en pot dans un compost très drainant composé de morceaux de chène liège, complété par d'autres matériaux suffisament drainants (billes d'argile, polystyrène...), dans une forte lumière, avec des arrosages copieux agrémentés d'engrais en période de croissance. N'oublions pas d'assurer une bonne ventilation avec ces arrosages. Comme dans son milieu naturel, la plante est ensuite laissée au frais, avec très peu d'arrosages (le taux d'humidité restera alors élevé pour éviter le déssèchement).
Laelia furfuracea s'hybride naturellement avec L.speciosa pour donner Laelia venusta et avec L.albida pour donner Laelia leucoptera.