dimanche 18 novembre 2007

Laelia alvaroana


Cette espèce de Laelia a été ainsi nommée car c'est Alvaro Pessoa, un membre de la "Sociedade de Orquidófilos do Rio de Janeiro" qui a fourni les specimens ayant permis la description de cette nouvelle espèce par Fransisco Miranda en 1999.

Laelia alvaroana est la seconde espèce du genre Parviflorae décrite dans l'Etat de Rio de Janeiro. Cette espèce pousse sur des pans rocheux inclinés dans une petite région, entre Nova Friburgo et Santa Maria Madalena, de la Serra dos Orgãos, à une altitude comprise entre 500 et 1200 mètres d'altitude.

Cette espèce ressemble fortement à Laelia mixta mais elle présente des rugosités transversales sur les feuilles, ces dernières étant par ailleurs lancéolées et légèrement réflèchies. Les fleurs de Laelia alvaroana sont également plus petites et fines (pétales) et plus espacées sur la hampe. La base du lobe médian est finement ondulée quand Laelia mixta montre des ondulations fortes. La couleur est jaune-orangée alos que Laelia mixta est davantage jaune pur. Les sépales mesurent 2,4 cm x 6 mm et les pétales 2,4 cm x 5 mm. Le label mesure 16 mm de long.
L'époque de floraison est comprise entre décembre et mars dans l'hémisphère Sud.

jeudi 13 septembre 2007

Leurs milieux naturels: la Chapada Diamantina


Située dans le cœur de l’État de Bahia, la Chapada Diamantina est traversée par des montagnes, de grands plateaux, des rivières, des cours d’eau rapides, des chutes d’eau, des cavernes et des puits d’eau transparente. Elle possède de nombreuses sources qui naissent entre les parois rocheuses et plus de 35 rivières - les plus grandes étant le Paraguaçu et le Rio Preto. En fonction des changements de reliefs et des diverses formes de végétation, la faune est très riche et certaines espèces peuvent être vues relativement facilement, telles que les colibris, les perruches, les perroquets, les capivaras et les petits lézards. Elle abrite aussi certains exemplaires de grands mammifères menacés d’extinction, tels que le jaguar et le couguar.




La beauté rencontrée dans la région n’a pas d’égal. Il est possible d’admirer de magnifiques orchidées, des broméliacées, des sempre-vivas et des cactus – une végétation abondante.



L'altitude moyenne est de 1000 mètres et les sols sont quartzitiques. Les "serras" culminent à 1700 mètres. Le climat est tropical, chaud mais tempéré par l'altitude, les pluies et les orages sont passagers. Il fait plus frais en été, plus humide en mars/avril. De mai à octobre, il pleut peu.



laelia rupestris (g) et Laelia bradei (d), photos: Miranda.


La Chapada Diamentina habriterait quelques 300 espèces d'orchidées (175 décrites dans l'ouvrage Orquídeas da Chapada Diamantina par TOSCANO, ANTONIO & CRIBB, PHILLIP, Editora Nova Fronteira, 2006, 400 pages) parmis lesquelles on trouve: Laelia bahiensis, bradei, pfisteri, rupestris, sincorana.

lundi 3 septembre 2007

Zoom sur...Laelia albida

Laelia albida fait partie des Laelias mexicains. Il fut découvert près d'Oaxaca, dans la région de Mexico (introduit pour la première fois en Europe en 1832). Cette plante pousse sur les chênes dans les montagnes, entre 2500 et 3000 mètres d'altitude. Ses racines parcourent l'écorce des arbres, à peine recouvertes par quelques mousses. A cette altitude, elle subit une période de dormance avec peu ou pas de pluie. Les nuages, continuellement présents, fournissent alors suffisament d'humidité pour empêcher la déshydratation.

Les fleurs sont généralement entièrement blanches ou blanches avec le lobe median du label rose et comportent par ailleurs trois lignes renflées de couleur jaune sur le labelle, dont la base est également tachée de rose-pourpre. Mais il existe encore d'autres coloris dont le remarquable jaune-souffre pâle.




Les pseudobulbes sont petits, de forme ovoïde et les feuilles fines et longues (jusqu'à 18 cm). La hampe florale atteint jusqu'à 50 cm et compte jusqu'à 10 fleurs de 4/5 cm de diamètre.

Les conditions extrèmes de son biotope rendent la plante délicate à maintenir durablement en culture. Elle a besoin, outre une période de dormance, d'une forte luminosité.

Il existe plusieurs hybrides naturels: L.finckeniana aussi connue sous le nom L.crawshayana (x L.anceps), L.eyermaniana (x L.speciosa), L.leucoptera ou L.ashworthii (x L.furfuracea).

lundi 16 juillet 2007

Zoom sur Laelia sincorana

Cette espèce avait été un peu oubliée. Collectée pour la première fois en 1906, elle ne figurait pas dans les collections et n'est réapparue véritablement que depuis une quinzaine d'années, après que Ruschi l'ai décrite comme une nouvelle espèce en 1969!

Il s'agit d'une plante naine, aux pseudobulbes subglobulaires, serrés entre eux, de 2 cm de haut en conditions ensoleillées, et jusqu'à 5 cm en serre. L'unique feuille est rigide et assez charnue, de 6 à 11 cm de long. La hampe florale est très courte et la fleur souvent seule (2 maximum) est très grande au regard de la plante, avec 10 à 11 cm de diamètre. Elle ressemble fortement à certaines fleurs de Cattleya. La couleur de la fleur est rose mais il existe des formes coerulea comme l'illustre la photo ci-après.


Laelia sincorana var. coerulea (source: Erik Vallée)


Cette plante pousse dans la Serra de Sincora et dans la Serra de Capa Bode, vers 1100 à 1300 mètres d'altitude, parmis une végétation xérophyte (aimant peu l'humidité) comme les Vellozia. Généralement épihyte, elle peu même être lithophyte dans des crevasses exposées en plein soleil. Au Brésil cette plante connaît une période de croissance à la saison des pluies, entre Octobre et janvier puis elle se maintient dans des vents chauds et sec le reste de l'année, hydratée seulement par les rosées nocturnes. D'autres orchidées l'accompagne dans ces milieux: Laelia bahiensis et Cattleya elongata.


Elle se cultive sur une plaque de liège ou dans un petit pot au compost assez drainant composé d'écorces de pin de polystyrène,complété de quelques graviers.

mercredi 11 juillet 2007

Fleur du moment, Laelia sanguiloba

Laelia sanguiloba

Ce Laelia rupicole est très recherché pour sa couleur flamboyante. Il est également, comme Laelia flava, un rupicole assez facile de culture pour un non débutant.

Une caractéristique le distingue facilement des autres Laelias orange: la couleur rouge des deux lobes latéraux du label, qui entourent la colonne. C'est d'ailleurs pourquoi son nom anglais est "Red-lobed Laelia". La hampe florale mesure 38 cm et porte jusqu'à 12 fleurs.

Les pseudobules mesurent jusqu'à 10 cm et l'unique feuille jusqu'à 15 cm.



La forme générale de la plante (photo ci dessous) ressemble très fortement à Laelia flava tandis que les fleurs évoquent Laelia cinnabarina.

Cette plante pousse dans la Serra do caraça, à 120 kilomètres de Belo Horizonte, sans plus de précision sur sa localisation exacte. Elle pousse dans une végétation de buissons parfois relativement dense.

Elle se cultive dans un pot avec un mélange pour rupicoles (grès , arène granitique, pouzollane...).



laelia sanguiloba

mercredi 4 juillet 2007

2 demi-frères: Laelias tereticaulis et rupestris





Laelia rupestris (= L. crispata)



Il s'agit de deux Laelias rupicoles qui se ressemblent tant qu'il est difficile de les distinguer. Certains auteurs considèrent Laelia tereticaulis comme un synonyme de L. rupestris. Par ailleurs, Laelia crispata est un synonyme de Laelia rupestris.

Laelia crispata à une large distibution, sur plus de 500 km au Nord de Belo Horizonte. Il pousse à une altitude relativement faible pour un Laelia rupicole, vers 700/800 mètres, sur des corniches exposées, accompagné de Vellozia et de petits arbustes. Sa large distribution à favorisé des hybridations dans la nature. Ainsi, il s'hybride avec L.flava, pour donner L. caetensis, et avec L.ghillanyi, pour donner L. cipoensis.

Ces plantes présence des pseudobulbes de forme cylindrique, de taille très variable (4 cm pour L.rupestris var.minor à plus de 20 cm). La feuille est nettement charnue et d'une couleur vert-grisâtre caractéristique. La tige florale dépasse la feuille et porte jusqu'à 10 fleurs magenta , de 4 cm de diamètre. Les pièces florales sont blanches à leur base, la gorge est jaune.

Hoehne, après de multiples observations, suggère que Laelia tereticaulis se distingue de L.rupestris par la couleur glauque de sed feuilles, la couleur intense du lobe central du label et la taille des pièces florales.

Il semblerait que Laelia rupestris se développe naturellement dans des secteurs plus ensoleillés que les stations de L.tereticaulis(?). Ils peuvent être cultivés sur plaque ou dans un pot avec un compost minéral spécifique (voir art.écologie et culture des Laelias rupicoles), dans une ambiance plutôt tempérée, mais avec des variations importantes entre températures nocturnes et diurnes (+- 10°c), et beaucoup de lumière. Une période de repos sera observée en hiver.



Laelia tereticaulis

lundi 2 juillet 2007

Zoom sur...Laelia lobata

La répartition géographique de ce Laelia est très limitée, une seule station serait connue, sur la cote de Rio. Ce n'est pas un Laelia dit rupicole, pourtant il pousse sur des falaises rocheuses escarpées, fortement exposées au soleil, au vent et aux embruns marins. D'autres plantes l'accompagne, surtout des broméliacées. Son nom ne fait pas référence au labelle, dont les bords sont finement ondulés et non lobés, mais les pétales en revanche ont une forme un peu lobée. Les fleurs de Laelia lobata sont délicieusement parfumées.

Cette plante était surnommée "le Cattleya qui ne fleuri jamais" au 19ème siècle. Cette réputation est due à la nécessité de fournir à la plante une très forte lumière, pour qu'elle puisse fleurir, mais également de la "tranquilité"! J'entends par là que ce Laelia n'aime pas être bousculé, les floraisons sont beaucoup moins abondantes après un rempotage et la croissance de la plante est très perturbée. La plante prèfère semble t-il être serrée dans son pot et sortir de celui-ci, elle retrouve alors des conditions plus rudes notamment pour ses racines.

Laelia lobata atteind 70 cm de hauteur, et les fleurs sont de taille moyenne (12/13 cm), relativement compactes. Elle est nettement parfumée. Elle s'hybride naturellement avec Laelia crispa et donne ainsi Laelia wyattiana.


En culture il faut une serre tempérée chaude, 15°c la nuit et 20 à 30°c le jour, même si elle peut supporter davantage avec une forte ventilation. La condition de sa réussite tient dans l'exposition à la lumière qui doit être forte. Lorsque cette dernière est suffisante, les feuilles sont vert clair, tirant sur le jaune, et les anciens pseudobulbes sont clairement jaunes. Le substrat est classique: mélange d'écorces de pin de taille moyenne, billes d'argiles, polystyrène et un peu de sphaigne. Arrosages copieux en période de croissance avec une fertilisation régulière. Laissez sècher entre deux arrosages l'hiver, les pseudobulbes pouvant flétrir légèrement.

Il existe également une forme alba, illustrée ci avant.

samedi 30 juin 2007

Écologie et culture des Laelias rupicoles

Laelia kleberi


De nombreux Laelias sont rupicoles, c'est à dire qu'ils poussent à même la roche, dans des crevasses ou des fissures de blocs, ou encore dans des éboullis plus ou moins grossiers. Ces milieux pauvres où la végétation est rare, se trouvent en altitude. Les conditions sont rudes: l'ensoleillement est généralement fort, même si certaines espèces trouvent ombrage près de petits buissons, l'ambiance est souvent sèche car les vents évaporent rapidement l'eau fournie par les averses. Les brumes offrent malgré tout un peu d'humidité. Pour prospérer dans ses conditions, les plantes ont une morphologie spécifique: elles sont compactes et plutôt trappues, les feuilles sont généralement courtes, épaisses et dures pour stocker l'humidité et constituer des réserves. Pour assurer leur reproduction la tige florale peut être longue. Leurs racines sont protégées dans les failles ou elles captent mieux l'humidité, et souvent par des lichens. Les fleurs des Laelias rupicoles sont généralement jaune ou rose/mauve.


La culture des Laelias rupicoles nécessite de répondre au mieux à leurs exigences écologiques. Il est nécessaire de leur fournir une lumière forte toute l'année. Dans une lumière insiffusante, elles ne fleuriront pas, leur croissance sera faible. La plante pourra alors se "transformer", allongeant ses pseudobulbes et ses feuilles pour rechercher l'ensoleillement.


Laelia sanguiloba


Ces plantes aiment les grands écarts de températures. Elles ont besoin de nuits fraîches (10 à 13°c) et d'une ambiance tempérée chaude en journée, de 20 à 30°c, et peuvent supporter davantage à condition d'une bonne ventilation. On comprend que ces plantes soient un peu délicates à bien cultiver dans une serre à vocation généraliste, donc très tempérée, en véranda ou, à plus forte raison, en maison.



L'arrosage êst également délicat car il dépend de plusieurs facteurs, dont la nature du substrat. Cultivées en pot de graviers, un à deux arrosages par semaine suffisent. Si les plantes sont montées sur plaques de liège, l'arrosage sera plus régulier. Les arrosages doivent être copieux pendant la période de croissance et parcimonieux ensuite pendant plusieurs mois jusqu'à la prochaine pousse. On peut alors se contenter de brumiser les plantes pendant cette période. L'engrais sera ajouté régulièrement à l'eau pendant la période de croissance et plus rarement par la suite. Certaines espèces poussent dans des massifs rocheux riches en minerais, notamment en fer. On peut ajouter dans l'eau des minéraux, notamment du fer soluble, une à trois fois par an, pour éviter les carences.

Le substrat est également un sujet essentiel. Il doit être très drainant. On pourra fabriqué un mélange comprenant de la pouzzolane, de l'aqualit (rayon aquariophilie) et de l'arène granitique. On peut y ajouter des morceaux de chêne liège, quelques écorces de pin qui, isolées parmis les roches, sècheront rapidement, un peu de terreau de feuilles de chênes, ou quelques lichens en surface (idée de Michel Vallée, qui l'expérimente...). Les plantes peuvent également être montées sur plaques d'écorces de liège ou de fougères arborescentes.
Bonne culture!!

vendredi 29 juin 2007

culture de Laelia purpurata


1-Lumière: Je cultive mes L.purpurata en serre avec beaucoup de lumière, pleine lumière, donc plein soleil (quand il y en a, climat breton, a prendre en compte pour les autres zones climatiques qui nécessitent d'adapter en conséquence les modes de culture), de mi septembre à fin avril, blanc d'espagne sur la serre en mai et paillage sur un pan de toit de juin à mi septembre. L'été, ils ont donc le soleil direct seulement le matin avant 10h et en fin d'après midi (16/17h).

L'hygrométrie est généralement comprise entre 70 et 80%, elle monte après les arrosages et je la laisse redescendre jusqu'a 50% parfois. Les brulures sont quasiment inexistantes, par contre le feuillage est vert clair tirant un peu sur le jaune, obtenir cette couleur de feuillage est un gage de réussite pour la floraison. la plante brulerait peut être si elle était soumise brusquement à ces fortes expositions. Jamais de sorties à l'extérieur à ce jour même si rien ne l'empêche, la serre est de toute facon grande ouverte nuit et jour de fin mai à fin septembre.


Laelia purpurata var.anelata (photo: Érik)




2-Températures: Les températures minimales idéales sont 12 à 15°c l'hiver, pour le reste c'est le soleil et la nature qui décident. Ils supportent 35 a 40°c à condition de leur offrir une forte hygrométrie (80% ou +) et une bonne ventilation. Il y a souvent plus de 10°c entre le jour et la nuit, sauf en plein hiver ou l'on oscille généralement entre 5°c et 8°c d'amplitude journalière. Je laisse de temps en temps descendre la temp à 8-10°c lorsque les substrats sont bien secs mais si ça dure trop la croissance et la floraison ne seront pas bonnes.


3-Arrosage: J'arrose toute l'année à l'eau de pluie. L'eau est chauffée à 20°c l'hiver avant d'arroser. Il n'y a pas de période de repos. Un arrosage par semaine l'hiver, je laisse la plante sècher avant d'arroser à nouveau, les pseudobulbes peuvent se rider très légèrement. Deux arrosages par semaine du printemps à l'automne (avril à sept/oct) voir 3 en plein été, apport d'engrais toute l'année 1 arrosage sur 2. Privilégier l'engrais floraison avant l'hiver (oct) et à la sorite de l'hiver (mars-avril).


4-Substrat: mélange à base d'écorces de pin moyennes à grosses (calibre 25/40 ) pour plus de la moitié, disons 60% du volume, et le reste équitablement réparti entre polystyrène, sphaigne et billes d'argile. Le substrat peut être bien différent, ce n'est pas un facteur très important par rapport aux 3 précédents.




Laelia purpurata var.werkhauseri ( Photo: thierry B.)
Voila ma recette qui n'a pas valeur de référence.