jeudi 21 août 2008

Laelia lucasiana

Laelia lucasiana (parfois également nommée L. ostermeyeri) est une espèce très attractive par ses couleurs intenses, lumineuses et contrastées. La fleur, plutôt grande pour l'espèce ( 3 à 4 cm de diamètre voir un peu plus comme la fleur en photo ci-dessus qui mesure plus de 5 cm), est de couleur magenta-pourpre pour les sépales et pétales (qui s'éclaircissent près de leur base) tandis que le labelle est jaune d'or avec une tâche pourpre à la base de la gorge. Les sépales mesurent 2,4 cm x 0,8 cm, les pétales sont sensiblement de la même taille (2,2 x 0,75 cm) alors que le labelle, trilobé comme pour de nombreux autres Laelias, mesure 1,4 cm de long comme de large.
On compte jusqu'à 4 fleurs sur une inflorescence de 5-6 cm apparaissant entre octobre et décembre, et souvent entre mai et août dans notre hémisphère. Il existe une forme blanche de l'espèce, que l'on rencontre souvent sous le nom de L. fournieri (voir même L. longipes var.fournieri). Cette espèce à été nommée en l'honneur de J.C.Lucas qui a acquis la plante en 1892.

La plante ne mesure pas plus de 10 cm. Les pseudobulbes courts et de forme variable portent une seule feuille succulente et pointue. L'espèce, adaptée à des conditions environnementales rudes, se trouve sur les affleurements rocheux de diverses régions montagneuses de l'Est du Minas Gerais (Brésil), entre 1400 et 1700 mètres d'altitude. Les plantes sont entourées d'une maigre végétation, ou, le plus souvent, par des lichens qui protègent les racines. Elle subit un fort rayonnement solaire et une période de sécheresse qui peut durer plusieurs mois. En culture, elle peut toutefois refleurir sans avoir été soumise à une longue période fraiche et sèche.
On cultivera l'espèce en petit pot avec le substrat très drainant habituel dédié aux rupicoles (pouzzolane, aqualite, arène granitique, grès, quelques écorces de pin ou des morceaux de chênes liège...) ou bien directement montée sur plaque, comme l'illustre la photo ci-contre, dans une ambiance très lumineuse, bien ventilée et plutôt fraiche (mais la plante supporte périodiquement des températures élevées allant jusqu'à 35° et plus en journée, l'important étant surtout de respecter une grande variation de température entre le jour et la nuit).

dimanche 10 août 2008

Floraison du moment: Laelia xanthina

Laelia xanthina (photo: Érik VALLÉE)
Cette espèce a une morphologie relativement proche de L. purpurata, la plus célèbre des Laelias brésiliens: la plante est robuste, de 30 cm de haut (parfois plus) avec un pseudobulbe claviforme et une feuille unique charnue et dure. Pourtant, les aires de répartition de ces deux espèces ne se chevauchent pas et leur biotope est un peu différent: Laelia purpurata pousse sur la cote en périphérie de Rio de Janeiro, au somment des arbres, sur les collines rocheuses ou dans les zones marécageuses tandis que L. xanthina se trouve également en zone cotière mais plus au Nord, en remontant vers Bahia, dans les forêts fortement ombrées de faible altitude (400-800 mètres).
Laelia xanthina (n°2)

Les fleurs, entre 4 et 6 boutons par hampe, sont également nettement plus petites que pour Laelia purpurata, puisqu'elles atteignent de 7 à 9 cm. Les sépales et pétales présentent une couleur jaune clair tirant parfois sur le vert. Les sépales sont un peu plus larges et plats que les pétales qui sont souvent nettement réfléchis. Le labelle est plus ou moins ondulé, jaune à sa base et blanc à l'extrémité. Ce labelle présente 3 à 5 veines pourpres rouges parfois nettement visibles et ramifiées vers l'extrémité, parfois quasiment invisibles. Les lobes médians ne recouvent pas totalement la colonne.
Laelia xanthina (n°1)
Cette espèce se cultive comme Laelia purpurata, avec toutefois une exposition lumineuse plus modérée. La culture en pot d'écorces moyennes avec un peu de sphaigne donne un bon résultat mais il est possible de la cultiver également sur plaque de liège.